Le mythe de l'autre nation - réflexions sur une théorie du partisan
Résumé
Dans les discours d'une histoire officielle, on constate une tendance à éviter de parler de " partisans " ou de " guerre de partisans " et que c'est une autre terminologie qui prime : les combats menés pour la liberté de la patrie ont désormais pour nom " résistance ", " resistenza " ou " Widerstand ". Le terme français de " maquis/maquisard ", d'ailleurs, semble souligner l'aspect telluri-que de toute vraie théorie du partisan d'après Schmitt (et Derrida). Au Français de souche occulté par le régime de Vichy, au Français corrompu par l'occupant allemand, le maquis a opposé l'" union des résistants ". L'idée d'une " union des résistants " nous amène à introduire un terme que Carl Schmitt n'aurait probablement pas utilisé, mais que sa " Théorie du Partisan " impose pourtant : le mythe de l'autre Nation. Étant donné que la guerre de partisans ne peut plus fonder sa légitimité sur des lois et des structures nationales devenues obsolètes face à un envahisseur puissant, elle doit créer son propre mythe fondateur - un mythe transcendant une situation historique au nom d'un nouvel ordre à établir. Autres auteurs cités : A. Camus ; P. Drieu la Rochelle ; E. Jünger ; A. Malraux ; J. Meckert ; P. Virilio. Consultation en ligne: http://tillkuhnle.homepage.t-online.de/Text1.pdf?foo=0.8596228586453648