Diderot et les dames Volland lecteurs de Richardson : échanges de vues, vers une poétique (du roman) épistolaire - Université de Limoges Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Diderot et les dames Volland lecteurs de Richardson : échanges de vues, vers une poétique (du roman) épistolaire

Résumé

Diderot considered that for Richarson it was only too natural for him to write his novels in the form of letters--which was by no means his own specificity since this usage had, since Montesquieu, been a widespread writing practice. That Richardson used his letters to depict a lively and popular social picture is, however, quite astonishing. One may infer that Diderot, who was himself a talented letter writer and was pursuing a poetical form of expressiveness both didactic and human, once he had put aside his dramatic venture, launched into this first person writing mode (partly exposed and exemplified in La Religieuse ), because the Lettres à Sophie Volland were intended to be a sentimental outlet as well as a literary second breath for at least ten years (1759-1769)--owing also to another asset provided by this writing mode, its natural inclination towards philosophical, aesthetic or fictional digression. Such was his orientation until he came across new modes, like the dialogue form or the essay, or even temporary rivals like the amazing Salons.
Pour Diderot, il allait de soi que Richardson écrivît par lettres ses romans - ce n'était pas là son seul talent particulier, cet usage étant depuis Montesquieu si répandu à son époque. Ce qui était extraordinaire, c'était que Richardson mît ses lettres à la disposition d'une peinture populaire et vivante de la société. On peut penser que si Diderot, à la recherche d'une poétique de l'expressivité à la fois didactique et humaine, lui-même épistolier surdoué, s'est engouffré, une fois l'aventure théâtrale mise en sourdine, dans ce mode d'écriture à la première personne (révélé et relayé un temps par la rédaction de La Religieuse), c'est que les Lettres à Sophie Volland lui ont servi d'exutoire sentimental, mais aussi de second souffle littéraire pendant dix ans au moins (1759-1769) - par la vertu de l'autre avantage remarquable de ce mode d'écriture, sa pente naturelle à la digression philosophique, esthétique ou romanesque. Ceci jusqu'à ce que d'autres modèles s'offrent à lui, comme le dialogue et l'essai, ou même le concurrencent un temps, comme les éblouissants Salons.

Domaines

Littératures
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-00957259 , version 1 (09-03-2014)

Identifiants

  • HAL Id : hal-00957259 , version 1

Citer

Odile Richard-Pauchet. Diderot et les dames Volland lecteurs de Richardson : échanges de vues, vers une poétique (du roman) épistolaire. Diderot et les dames Volland lecteurs de Richardson : échanges de vues, vers une poétique (du roman) épistolaire, Mar 2013, Toulouse, France. p.155-167. ⟨hal-00957259⟩
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