"François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoi et contre-topoi de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard", p. 285-298 - Université de Limoges Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Épistolaire. Revue de l'A.I.R.E. Année : 2019

"François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoi et contre-topoi de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard", p. 285-298

Résumé

« François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoï et contre-topoï de la lettre d'amour, entre Abélard et Pygmalion » L'imposante correspondance qui a su relier au sens le fort du terme, François Mitterrand et Anne Pingeot pendant plus de trente ans ne fera pas l'objet, pour les deux amants, d'un ouvrage posthume. A. Pingeot en effet, convaincue par Jean-Noël Jeanneney, ancien président de la Bnf, a pris les devants et la décision de l'éditer elle-même quelque vingt ans après la mort de son compagnon, pour une parution en 2016 1 (F. Mitterrand est décédé en janvier 1996 ; Anne avait 73 ans au moment de la publication). Elle-même s'explique de cette démarche dans des Entretiens sur France-culture faisant selon son voeu office d'apparat critique unique ; elle y évoque son geste comme relevant d'un sentiment partagé, entre désir de respecter le silence du couple et crainte à l'égard d'une publication véritablement posthume, « que ce ne soit pas fait correctement 2 ». Juge et partie, bourreau et victime, elle s'attelle donc elle-même à cette minutieuse transcription, insérant de rares commentaires explicatifs pour combler des passages trop sybillins, ou quelques rares lettres de proches pour illustrer, éclairer, aviver des moments forts (les réactions des ses parents apprenant sa grossesse hors-mariage ; un délicieux portrait de son père par Mazarine, à 12 ans 3). Les choix éditoriaux 4 , en dehord de quelques coupes pratiquées sur des passages sans doute trop intimes, sont ceux de l'archiviste et de l'historienne, attentive notamment à la graphie et au graphisme de l'épistolier : passages rayés ou soulignés, (ainsi, presque systématiquement, la signature : François ou F.) ; à la mise en page de la lettre ; aux en-tête du papier utilisé (majoritairement « Assemblée nationale, quelques hôtels) ; aux dessins griffonnés, et à la signature même d'Anne, sorte de logogryphe que François réutilise dans sa propre lettre, représentant un A stylisé en forme de petit bonhomme souriant (ancêtre de nos émôticones). Cette attention visuelle au manuscrit épistolaire renvoie à l'un de autres talents du correspondant amoureux, auteur (quasi parallèlement à l'échange de lettres) d'un journal 5 « graphique » qui consigne non seulement le récit quotidien de la vie du couple débutant, mais aussi ses objets fétiches, signes visuels divers qui jalonnent ses moments intimes (coupures de 1
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Dates et versions

hal-02490191 , version 1 (24-02-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02490191 , version 1

Citer

Odile Richard-Pauchet. "François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoi et contre-topoi de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard", p. 285-298. Épistolaire. Revue de l'A.I.R.E., 2019. ⟨hal-02490191⟩
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