, Jean-Jacques s'est rendu ridicule en voulant qu'on mangeât du gland, et en écrivant contre la comédie après avoir fait des comédies, p.913

, il défend encore la même thèse : « Les petites guerres intestines qu'on se fait à Paris sont aussi plates, que nos aventures sur terre et sur mer sont malheureuses, p.916

. Le, Je n'y marche pas à quatre pattes, je crois qu'on peut être philosophe avec les aisances de la vie

, Voltaire commence à défendre ses intérêts de dramaturge en plaidant pour faire accepter, par l'intermédiaire de D'Argental, le manuscrit de L'Écossaise auprès des Comédiens-Français, texte qu'il fait passer pour une traduction (« si vous avez la probité et le courage de faire jouer ce bon pasteur Hume »), p.917

«. M. De, Choiseul est-il bien affligé de la maladie de M me de Robecq ? Je la tiens morte. C'est la maladie de sa mère. C'est bien dommage, mais pourquoi protéger Palissot ? Hélas, M. de Choiseul protège aussi ce Fréron

. Il-ne-connaît-pas-fréron, Le 29 mai, il revient avec François de Chennevières à des idées plus littéraires : « La comédie autrefois riait du ridicule, aujourd'hui elle dit de grosses injures, Dans quel siècle vivons-nous ? (Best., p. 925). Le même jour, ayant reçu de toutes parts les libelles « monosyllabiques », il se plaint : « Au reste je ne sais pas pourquoi on me fourre dans toutes ces querelles, moi laboureur, moi berger, moi rat retiré du monde dans un fromage de suisse ! » (à Thieriot, p.924

, Je reçois la bêtise qu'on a jouée à Paris. J'en lis deux pages, pp.919-920

J. , quand Clairon est tombée malade, j'ai déclaré que je ne voulais rien donner à un théâtre où l'on a joué la raison et mes amis. Il m'est d'ailleurs très égal qu'on joue des pièces de moi

, Le 31 mai, il doit fournir à d'Alembert des preuves de sa loyauté, ayant été en relation avec Palissot dans les années précédentes : « [après une énumération de points] 3° M. Palissot de Montenoy et M. Patu vinrent aux Délices il y a plus de deux ans. M. Palissot me montra une pièce qu'il avait fait jouer à

. Lunéville-ou-À-nancy and P. Donner-À, Ce besoin soudain d'allégeance montre que Voltaire sent le vent tourner et pourrait se voir à son tour convaincu de complicité avec l'ennemi. D'ailleurs, Palissot lui envoie enfin sa pièce, et le voilà qui se fend d'une longue épître pleine de sévérité et de remontrances (« Ayez la bonté de vous préparer à une réponse longue, pp.930-934

, Cette correspondance passée, présente et à venir avec Palissot lui vaudra les sarcasmes

, dans une lettre à Sophie Volland où celui-ci fait le point sur toute cette affaire, égratignant et apaisant ici et là les passions terrestres qui ont présidé à ce déchaînement médiatique

, La Vision y est, mais on en a supprimé les deux versets de Mme de Robecq ; et voilà, où je me trompe fort, la raison pour laquelle l'édition a été faite. Peut-être aussi l'envie d'expier un peu la honte du commerce épistolaire avec Palissot y est-elle entrée pour quelque chose. Il a apostillé les lettres de Palissot de petites notes très cruelles. Il y a six mois qu'on s'étouffait à la comédie des Philosophes. Elle est au fond de l'abîme qui reste ouvert aux productions sans moeurs et sans génie ; et l'ignominie est restée à l'auteur. Que le mot du philosophe athénien [Socrate] est beau ! Il disait à ceux qui le plaignaient : Ce n'est pas moi, c'est Anite et Mélite 29 qu'il faut plaindre. S'il fallait être à leur place ou à la mienne, balanceriez-vous ?, Les Facéties sont un recueil des impertinences de l'année 1760 que de Voltaire a fait imprimer à Genève et qu'il a grossi de quelques autres, p.30

, Mais on pourrait aussi donner, à l'inverse, le mot de la fin à M me du Deffand, amie intime de Voltaire devenue fort conservatrice et qui, vexée de ne plus recevoir de ses lettres, reprend la plume pour l'occasion : « Voilà M me de Robecq morte

. Emprunt-À-xénophon, Anite et Mélite sont des accusateurs de Socrate lors de son procès

, À Voltaire, il écrira avec la même distance et la même hauteur de vue qu'il n'a « jamais lu ni les Petites Lettres sur de grands philosophes, ni cette satire dramatique où l'on me traduit comme un sot et un fripon ; ni ces préfaces où l'on s'excuse d'une infamie qu'on a commise, en m'imputant tant de prétendues méchancetés que je n'ai pas faites et des sentiments absurdes que je n'eus jamais, pp.59-63, 1986.

C. Mme-du-deffand and . Voltaire, La Correspondance de Madame du Deffand avec Voltaire, éd. I. et J.-L. Vissière, éd. Des Femmes -Antoinette Fouque, pp.74-75, 1987.

. Ibidem, Ainsi cette comédie destinée à la jeunesse des collèges de Jésuites, intitulée Le Philosophe pyrrhonien (1761), montre les méfaits d'un philosophe trop sceptique, voire misanthrope, mais également critique et distanciée du conflit, se retrouve dans d'autres versions à caractère pédagogique qui suivront Les Philosophes de Palissot, pp.101-110, 2007.