Résumé : Ce travail est l’occasion de s’interroger sur ce qui justifie la place d’une « première lettre » dans un recueil de lettres ou dans une correspondance publiée : est –ce 1/la chronologie et le pacte épistolaire ? 2/le hasard des découvertes ? 3/un choix d’auteur et d’éditeur ? Nous nous fonderons sur l’exemple des Lettres de Diderot à Sophie Volland (1759-1774), corpus relu par l’auteur mais non publié par lui-même et qui connut des éditions posthumes successives, pour examiner le statut de sa « première lettre ». Celle-ci n’est sans doute pas la première sur un plan chronologique, mais justifie sa place par sa beauté et son caractère romanesque, laissant supposer un choix d’auteur / éditeur. Cette étude permettra d’envisager aussi les deux autres hypothèses.