, Le vent qui s'élevait et la soirée qui commençait à devenir froide nous rapprochèrent de notre voiture

, Je dis peu de chose. J'écoutais ou je rêvais. Nous descendîmes entre huit et neuf à la porte de notre ami

, Mais cette lettre confie, au moment de sa prise de congé, comme un secret trop longtemps gardé et qui préoccupe sourdement l'amant

. Ibid, . Voir, and . Dans-diderot, Voyage à Bourbonne et à Langres, et autres récits, Conclusion, « Les Eaux retrouvées, p.245, 2013.

. Ibid,

J. Voir and . Varloot, , p.33

, Objets de faveur" are present in many genre paintings in the eighteenth century. There is, for example, François De Troy's scene of a young woman tying a ribbon on her lovers's sword », Orest Ranum, « Intimacy in French eighteen-century family portraits, « On appelait autrefois faveurs, des rubans, des gants, des boucles, des noeuds d'épée, donnés par une dame, vol.265, pp.1692-1696, 1989.

, Les frais de la conversation lors du retour

I. Lsv,

, Cette audace masculine est très souvent récompensée ( !) par la réponse qui en sera le pendant. Témoin l'amusante lettre de Mme du Duffand répondant à son admirateur Horace Walpole, vol.19, p.1766

J. , Walpole a quitté Paris le 17 avril 1766, après un séjour de sept mois dans la capitale] : je ne m'y attendais pas

. Le-chevalier-de, Boufflers écrit à la comtesse de Sabran (l'un de ses premiers billets

F. Mitterrand and . Lettres-À-anne, , p.15, 2016.

H. Guibert and C. Lettres-À-eugène, , p.13, 1977.

R. Maria-rilke, Lettres à Yvonne von Wattenwyl, p.11, 1994.

M. Proust, L. , R. Hahn, . Paris, and . Sillage, Zola à Jeanne Rozerot Poste restante. Madame E. J. 70 Cabourg-sur-mer (Calvados) Paris, jeudi matin, p.27, 2012.

, Je ne cours aucun risque. Tranquillise-toi, je t'en prie. Laissez-moi arranger les affaires le mieux possible. Je suis content de vous savoir loin, à l'abri de tout [Jeanne est à l'abri dans un hôtel

, Ne revenez à Cheverchemont [village face à Médan, sur la rive opposée à la Seine] que lorsque vous vous ennuierez ou lorsqu'il fera mauvais temps. D'ailleurs, rien ne vous menacerait ni à Paris ni à Cheverchemont

, Cet incipit qui peut être la première lettre réellement échangée, mais sans aucune certitude, nous offre pourtant les ingrédients d'un début de roman tout à fait haletant, ceux à la fois d'un vaudeville et d'un roman noir, car l'on ne sait de quoi la volcanique Alexandrine est capable. Il apparaît dès lors comme un incipit remarquable

, Le recul fourni par la publication confère à l'ouvrage toutes les qualités de la fiction, notamment grâce à la proximité de cet incipit avec la technique de l'in medias res

, Aussi la tentation est-elle grande (qu'on soit d'ailleurs soi-même l'auteur ou non), de mettre en scène ces lettres par une dispositio, voire des commentaires personnels et appropriés. C'est le choix de l'éditrice Sue Carrell, qui annote et commente abondamment, par des « chapeaux » à caractère historique et des narrations intercalées, son édition (en cours) de la correspondance de la Comtesse de Sabran et du Chevalier de Boufflers. C'est aussi le choix -inverse -d'Anne Pingeot, éditant ellemême les lettres qu'elle a reçues de François Mitterrand, Cette étude rapide de ce qui fait le statut de la première lettre d'une correspondance publiée nous interroge sur le rôle de l'éditeur d'un tel corpus, et sur l'attention qu'il doit porter, dans la masse des possibles, à son choix d'incipit

L. Comtesse-de-sabran and . Le-chevalier-de-boufflers, éd. Sue Carrell, issue.1, p.45, 2009.

É. Zola, L. , and J. Rozerot, , p.49, 2004.