Pronostic des AVC en Afrique de l’Ouest
Résumé
Le fardeau des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est assez lourd pour les pays en développement et plus particulièrement en Afrique subsaharienne. La mortalité des AVC est assez élevée dans cette région et pouvait s’expliquer par le système de santé, des facteurs culturels et même des spécificités des AVC dans cette population. Les données sur la mortalité à court terme (moins d’un an) sont nombreuses et indiquent un taux très élevé à celui rapporté ailleurs dans le monde. Les rares études sur la mortalité à un an et après indiquent une mortalité entre 31,5 % et 67 % de taux de mortalité à un an. Ce taux dépasse 75 % après 5 ans. Le niveau de handicap après un AVC est aussi étudié et est globalement plus lourd que celui rapporté ailleurs. Plusieurs facteurs expliquent ce pronostic notamment l’âge, le délai d’amission trop tardif, l’hypertension artérielle, l’importance du déficit neurologique, le type d’AVC et les complications à la phase aiguë. Les causes de décès restent dominées par la récidive d’AVC, les causes cardiaques et infectieuses. Il importe donc une sérieuse organisation des soins à la phase aiguë et une prévention secondaire efficace. Il est à souligner que seule une érection de véritable filière neurovasculaire nationale et une prise en charge correcte de l’hypertension artérielle permettraient d’améliorer significativement ce pronostic.