La neurologie en Asie du Sud-Est : progrès et perspectives
Résumé
L’Asie du Sud-Est, composée de 11 pays, dont la plupart sont membres de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), regroupe 8,58 % de la population mondiale (soit 668 millions de personnes) dans des pays aux revenus faibles et intermédiaires. Les traditions culturelles et les politiques menées y conditionnent le système de soins et les priorités de santé publique, ce qui conduit à une gestion et des pratiques en neurologie différentes de celles observées dans les pays occidentaux. Si le panorama des maladies neurologiques est similaire à celui de l’Occident, certaines caractéristiques concernant la démographie médicale et les équipements de santé conduisent à un bilan très différent. En effet, les accidents vasculaires cérébraux, la démence, l’épilepsie ou bien encore la maladie de Parkinson sont des pathologies significatives dans les bilans de morbidité et de mortalité pour de nombreuses sociétés. Toutefois, les ressources et les services permettant de traiter ces maladies sont inégalitaires, et particulièrement déficitaires dans les pays aux revenus faibles et intermédiaires. Les services modernes de neuro-imagerie (tels que les IRM, les scanners) et les services de neurophysiologie, sont presque toujours disponibles dans les capitales, mais leur accessibilité devient très variable dans les pôles urbains secondaires selon le système de financement national concerné. A contrario, ils sont quasi inaccessibles pour les populations vivant en milieu rural. Seulement 20 % des neurologues dans le monde exercent en Asie, et la plupart d’entre eux travaillent exclusivement en zone urbaine. Cette communication traite ainsi de la démographie médicale et des équipements en neurologie dans le contexte d’Asie du sud-est, afin de montrer la nécessité d’améliorer la qualité des services de soins ainsi que la formation des neurologues dans cette partie du monde.