Substances psychoactives et AVC
Résumé
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent un véritable problème de santé publique dans le monde, en nette augmentation chez le sujet jeune. Tout AVC survenant chez un sujet jeune nécessite une recherche étiologique complète. Chez les sujets jeunes, environ un tiers des accidents vasculaires ischémiques ont une origine indéterminée d’où l’importance de la recherche de l’usage de substances psychoactives pouvant faire le lit d’AVC ischémiques ou hémorragiques. La consommation aiguë mais également chronique de substances illicites telles que la cocaïne, les dérivés de l’amphétamine « ecstasy » ou le cannabis semble exposer à un risque accru de développer parmi une population particulièrement jeune des accidents vasculaires cérébraux tant hémorragiques qu’ischémiques. L’accident vasculaire cérébral d’origine toxique est une pathologie relativement fréquente notamment chez le sujet jeune. Outre l’alcool et le tabac qui sont des facteurs de risque vasculaire modifiables reconnus, de nombreux autres toxiques à propriétés psychoactives tels que le cannabis, l’héroïne, la cocaïne, les amphétamines, le khat, le crack ont été décrits comme étant impliqués dans la survenue de certains AVC. De plus en plus de cas d’AVC lié à la consommation de cannabis ont été décrits dans la littérature. L’HTA et le vasospasme semblent être les mécanismes évoqués mais la rupture d’une éventuelle malformation vasculaire pourrait être favorisée par l’exposition à une substance illicite. Ces facteurs sont évitables et nécessitent un changement de comportement des sujets jeunes. Une sensibilisation accrue des sujets jeunes contre la consommation abusive d’alcool, de tabac et de stupéfiants, pourraient permettre de réduire la fréquence des AVC chez les sujets jeunes.