Apport des microsatellites et du Centre de Ressources Biologiques Toxoplasma à l'épidémiologie moléculaire de Toxoplasma gondii - Université de Limoges Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2006

Contribution of microsatellite markers and the Toxoplasma Biological Resource Center to the molecular epidemiology of Toxoplasma gondii

Apport des microsatellites et du Centre de Ressources Biologiques Toxoplasma à l'épidémiologie moléculaire de Toxoplasma gondii

Daniel Ajzenberg

Résumé

We have developed 10 microsatellite markers for typing Toxoplasma gondii isolates. Five have a very high discrimination capacity allowing fingerprinting of isolates during epidemics or detection of mixed infections caused by two genetically similar strains. The other five less polymorphic markers were used as a multiplex technique to typify a large number of isolates collected at the Toxoplasma Biological Resource Center. We have shown with these markers and with a diversified sampling that the T. Gondii population structure was complex associating a clonal structure in France that the environment is domestic or wild and a greater genotypic diversity associated with a higher frequency genetic recombination in Brazil or in the Amazonian forest of French Guiana. We also studied the correlation between genotypes and clinical forms of toxoplasmosis. In congenital toxoplasmosis, in France, type II is predominant (95%) irrespective of the severity of the clinical form. The very rare type I or atypical strains suggest a higher pathogenicity of these genotypes, especially in the severe forms disseminated during late infections in the third trimester of pregnancy. In acquired toxoplasmosis, in immunocompromised patients, it seems that the genotype has no role in the clinical expression of the disease. In immunocompetent, ocular and disseminated acquired forms appear to be associated with atypical genotype strains. Isolated strains mainly come from French Guyana or Brazil, where type II has never been isolated and genotypic diversity of T. Gondii is much greater than in France or the USA. It is by multiplying the number of available strains, especially in areas where the frequency of ocular forms (Brazil) or disseminated (French Guiana) is greater than we can specify the role of genotype in different clinical forms of toxoplasmosis. This work will only make sense by isolating and characterizing strains circulating in nature, particularly in South America and Africa, in order to better understand the population structure of T. Gondii.
Nous avons développé 10 marqueurs microsatellite permettant le typage des isolats de Toxoplasma gondii. Cinq ont un pouvoir de discrimination très élevé permettant un fingerprinting des isolats lors d'épidémies ou une détection des infections mixtes dues à deux souches génétiquement proches. Les cinq autres marqueurs moins polymorphes ont été utilisés sous forme de technique multiplex pour typer un grand nombre d'isolats collectés dans le cadre du Centre de Ressources Biologiques Toxoplasma. Nous avons montré grâce à ces marqueurs et à un échantillonnage diversifié que la structure de la population de T. Gondii était complexe associant une structure clonale en France que l'environnement soit domestique ou sauvage et une plus grande diversité génotypique associée à une plus grande fréquence de recombinaisons génétiques au Brésil ou dans la forêt amazonienne de Guyane Française. Nous avons également étudié la corrélation existant entre génotypes et formes cliniques de toxoplasmose. Dans la toxoplasmose congénitale, en France, le type II est majoritaire (95%) quelle que soit la gravité de la forme clinique. Les très rares souches de type I ou atypiques laissent supposer une plus forte pathogénicité de ces génotypes, notamment dans les formes graves disséminées lors d'infections tardives dans le troisième trimestre de grossesse. Dans les toxoplasmoses acquises, chez l'immunodéprimé, il semblerait que le génotype n'ait aucun rôle dans l'expression clinique de la maladie. Chez l'immunocompétent, les formes acquises oculaires et disséminées semblent associées à des souches de génotype atypique. Les souches isolées proviennent majoritairement de Guyane Française ou du Brésil ou le type II n'a pour l'instant jamais été isolé et où la diversité génotypique de T. Gondii est beaucoup plus importante qu'en France ou aux USA. C'est en multipliant le nombre de souches disponibles, en particulier dans des zones où la fréquence de formes oculaires (Brésil) ou disséminées (Guyane Française) est plus importante que l'on pourra préciser le rôle du génotype dans les différentes formes cliniques de toxoplasmose. Ce travail n'aura de sens qu'en isolant et caractérisant parallèlement les souches circulant dans la nature, notamment en Amérique du Sud et en Afrique, afin de mieux comprendre la structure de la population de T. Gondii.

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Parasitologie
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Citer

Daniel Ajzenberg. Apport des microsatellites et du Centre de Ressources Biologiques Toxoplasma à l'épidémiologie moléculaire de Toxoplasma gondii. Parasitologie. Université de Limoges, 2006. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-02077334⟩
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